mai 16, 2024

CULTURE : En prélude à la cérémonie de dédicace de ses albums ‘’Vénération 1’’ et ‘’Hommage au peuple Bamoun’’, le 27 octobre 2018 à Douala l’artiste musicienne Halima s’est livrée au micro d’Afriknews7.

CULTURE : En prélude à la cérémonie de dédicace de ses albums ‘’Vénération 1’’ et ‘’Hommage au peuple Bamoun’’, le 27 octobre 2018 à Douala l’artiste musicienne Halima s’est livrée au micro d’Afriknews7.

L’artiste musicienne Halima s’est livrée au micro d’Afriknews7. Un entretien mené par Sandrine Babo

Sandrine Babo : Qui est l’artiste musicienne Halima ?
Halima : Halima avec H c’est mon nom de naissance que j’ai gardé pour ma carrière musicale. Je suis artiste musicienne auteur compositeur gospel, engagée. Avec ma musique j’instruis et je construis. Je dirais que je suis née avec la musique car depuis le bas âge la musique m’a bercée. J’ai commencé à chanter comme ca. Toute petite avec mes parents à la maison on écoutait les vinyles et je prenais du plaisir à le faire. Pour la petite histoire je crois que c’est moi qui gâtais les disques parce que j’écoutais, je réécoutais (rires). Une anecdote, en 1976 quand j’étais à Kribi je ressemblais mes petits frères et sœurs et je demandais à chacun de jouer sur une bouteille, une marmite et moi je chantonnais et ma première chanson c’était ‘’i wa yen’’ c’est-à-dire ‘’Est-ce que tu vois ?’’ En éwondo.
S.B : En parcourant votre press book on a découvert que vous êtes une polyglotte.
Halima : Oui je chante en français, anglais, ewondo, bamoun, foulbé, bamoun, arabe
S.B : Un réel atout pour vous qui venez d’enrichir le marché discographique camerounais de deux albums ‘’Vénération 1’’ et ‘’Hommage au peuple Bamoun’’. Présentez-les
Halima : ‘’Vénération1’’ est mon premier album. Je rappelle que je suis d’obédience musulmane devenue chrétienne après que j’ai donné ma vie à Dieu il y a quelques années. Ma vie a beaucoup changé et c’est une façon de remercier le Très-Haut pour les merveilles opérées dans ma vie et en faire des témoignages autour de moi. ‘’Vénération 1’’ est un opus de titres. Dans la chanson ‘’Il est le même ‘’ je dis aux mélomanes qu’il n’y a qu’un seul Dieu, unique pour le musulmane et pour la chrétien. ‘’Le temps de Dieu’’ je souhaite faire comprendre à chacun d’entre-nous que personne ne détient la vie de l’autre, que Dieu seul décide pour tous les êtres et au moment opportun, je parle de la cohabitation et de la cohabitation des religions, nous devons bannir toutes les querelles inutiles de guerre de religion.
S.B : Quelle période cela vous a-t-il pris de réaliser ‘’Vénération1’’ ?
Halima : Il m’a fallu cinq années parce que je prenais tout mon temps. Avec mes collaborateurs nous avons veillé à tout et peaufiné même les plus petits détails. C’est cette rigueur au travail qui nous a permis de sortir ce disque et les échos qui me parviennent déjà sont assez satisfaisants et je m’en réjouis. Vous me demanderez pourquoi ‘’Vénération 1’’ ? Tout simplement parce qu’il y en aura plusieurs. Je baptise tous mes albums gospel ’’Veneration’’. D’ici un an le prochain sortira du studio, juste un peu de patience encore
S.B : Qu’en est-il de ‘’Hommage au peuple Bamoun’’ ?
Halima : C’est un album dédié au peuple Bamoun moi-même fille Bamoun du département du Noun dans la région de l’ouest Cameroun. Donc c’est à juste titre (rires). En 2016 j’ai commencé avec un titre mais c’est finalement cette année que ‘’Hommage au peuple Bamoun’’ est mis sur le marché. Dans cet album j’invite mes frères et sœurs de la Cité des beaux arts au vivre ensemble, à vivre dans paix, à taire les polémiques fratricides, qu’ils sont un et indivisible. Parce que peuple de guerriers ils en sont capables. Pour cela j’ai fait une reprise de la célèbre chanson ‘’Mains dans mains’’ de Tchana pierre. Peuple Bamoun unissons-nous ! Et le Noun ira davantage de l’avant.
S.B : Autre chanson reprise dans cet opus, c’est le ‘’Ndanjiè’’ de la Princesse Nji Mbemounyiè Zébabou. Pourquoi ?
Halima : Le ‘’Ndanjiè’’ c’est la danse des Princes et des Princesses au Palais des Rois Bamoun. Dans cette danse la princesse Nji Mbemounyiè rendait un hommage à son père le Sultan Njoya Roi des Bamoun décédé. J’ai eu la chance de la rencontrer dans les années 1990 après que j’ai longtemps écouté cette chanson dans mon enfance et elle m’avait expliqué la chanson qui ma tout suite plu et j’ai bien voulu la reprendre, pour rendre moi aussi un hommage au Roi mais aussi à la princesse. Je tiens à préciser qu’à l’époque j’étais chez Dooh Bell, j’ai travaillé aussi avec Mouasso Elamè pour les maquettes, Kotto Bass, Claude Ndam, Boby Nguimè…Dans les cabarets c’était avec Zélé le Bombardier, Ntonde Mbe ils sont nombreux. Mais les deux albums ont été définitivement réalisés dans les studios Zaadi à Bonamoussadi c’est à Douala
S.B : Vous êtes aujourd’hui une figure incontestée et un modèle de la femme Bamoun. Vous avez composé ‘’Hymne du carnaval de la femme Bamoun’’ à l’occasion de l’Edition 2018 du Festival Ngouon qui se célèbre en décembre
Halima : Il faut déjà dire que c’est la première édition du Carnaval de la femme Bamoun. C’est le Docteur Fadimatou Poumié, présidente du CERTEN, organisatrice de l’évènement qui m’a fait confiance en me demandant de m’investir dans ce sens en composant l’hymne. C’était un honneur pour moi. J’ai pris le temps pour le faire, en un mois c’était fait et le résultat est celui que nous connaissons tous. Si j’ai un message a adresser à mes sœurs Bamoun c’est de persévérer dans la connaissance, se battre pour se faire une place de choix dans notre société. Je félicite et j’encourage déjà celles qui servent notre nation
S.B : Parlons de cette cérémonie de dédicace de vos albums
Halima : Effectivement. La cérémonie est prévue pour le samedi 27 octobre 2018 à Douala. Les billets sont déjà en vente électroniquement mais également sur place le jour-J. Tout le monde y est convié. Il y aura des artistes pour m’accompagner et avec qui nous offrirons un spectacle à nos invités.
S.B : Avant ces albums vous chantiez déjà. Vous avez d’ailleurs écrit pour la first lady du Cameroun.
Halima : C’était en 2001 j’avais été contactée par une association qui m’avait demandé si je pouvais écrire pour la première Dame du Cameroun à l’occasion du Sommet France-Afrique tenu à Yaoundé chose que j’ai accepté. J’avais commis un album de six titres aussi mais qui n’était pas destiné au marché ;il avait été remis à la première Dame. L’album était intitulé ‘’Hommage et soutien aux actions de la première Dame camerounaise’’ Madame Chantal Biya. Même si je n’avas pas bénéficié des retombées de ce travail à cause de la duperie de certaines personnes, Ce fut une belle expérience en tout cas.

Par : Sandrine BABO

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